Les images ont fait le tour du monde ces derniers mois : des milliers de migrants issus du Honduras, du Guatemala ou du Salvador se sont regroupés pour prendre la route, à pied, vers la frontière américaine.
Un exode au dénouement incertain, ponctué par les tweets acerbes de Donald Trump, vers un pays où il leur faudra faire un choix difficile : vivre dans la clandestinité, ou commencer un long processus de demande d’asile, qui est rejetée dans 80% des cas.
Que fuient ces migrants ? La misère et la violence, certes. Mais un facteur déterminant a été passé sous silence : la terrible sécheresse qui sévit en Amérique centrale depuis 2014. Un phénomène climatique, aggravé par l’exploitation des ressources naturelles, au profit de mégaprojets miniers ou hydroélectriques, qui ont affecté 177 rivières au Honduras.
Rencontre avec les habitants de Reitoca, qui se battent pour défendre leur rivière et continuer de nourrir le village. Une centaine d’entre eux a déjà émigré à Durham, en Caroline du Nord, d’où ils soutiennent la lutte pour protéger leurs ressources en eau.